essai


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LA SIRÈNE BIFIDE DE SALVIAC

Une surprenante sculpture est positionnée en clé de voûte du porche Renaissance près de la grande Maison Malbec, ancien hôtel particulier de la fin du XVIIIe siècle, sur la place du même nom.
Longtemps intrigués par l’aspect monstrueux et énigmatique de cette sculpture chimérique, nous avons essayé de l’identifier et d’en comprendre le sens. Bien que la sculpture (à l’air libre) soit altérée par le temps, l’image d’une sirène bifide a été confirmée.

Une représentation assez proche de la sirène de Salviac orne le chapiteau n° 14 du cloître roman bénédictin de Sant Pere de Gérone en Espagne. Quelle signification peut-on donner à ces sculptures ? Quelle interprétation peut-on en faire ?

Nous avons trouvé quelques clés pour essayer d’appréhender la signification de la représentation de cette sirène dans l’étude de Solène Daoudal sur les sirènes romanes en Poitou aux XIe et XIIe siècles..
L’autrice de cette étude précise : « Le type iconographique de la sirène […] mi-humaine, mi-animale qu’elle soit oiseau ou poisson, est le scandale figuré de l’homme charnel, oublieux de son essence divine. Cette morphologie place la sirène sous l’égide du diable, le Grand diviseur […]. Les monstres apparaissent à la fois comme incarnations sataniques, comme images des vices et aussi comme celles des démons intérieurs que l’homme doit vaincre pour parvenir à l’égalité de l’âme.

Une surprenante sculpture est positionnée en clé de voûte du porche Renaissance près de la grande Maison Malbec, ancien hôtel particulier de la fin du XVIIIe siècle, sur la place du même nom.
Longtemps intrigués par l’aspect monstrueux et énigmatique de cette sculpture chimérique, nous avons essayé de l’identifier et d’en comprendre le sens. Bien que la sculpture (à l’air libre) soit altérée par le temps, l’image d’une sirène bifide a été confirmée.

Une représentation assez proche de la sirène de Salviac orne le chapiteau n° 14 du cloître roman bénédictin de Sant Pere de Gérone en Espagne. Quelle signification peut-on donner à ces sculptures ? Quelle interprétation peut-on en faire ?

Nous avons trouvé quelques clés pour essayer d’appréhender la signification de la représentation de cette sirène dans l’étude de Solène Daoudal sur les sirènes romanes en Poitou aux XIe et XIIe siècles..
L’autrice de cette étude précise : « Le type iconographique de la sirène […] mi-humaine, mi-animale qu’elle soit oiseau ou poisson, est le scandale figuré de l’homme charnel, oublieux de son essence divine. Cette morphologie place la sirène sous l’égide du diable, le Grand diviseur […].

Les monstres apparaissent à la fois comme incarnations sataniques, comme images des vices et aussi comme celles des démons intérieurs que l’homme doit vaincre pour parvenir à l’égalité de l’âme.

Fig. 4 – Portail nord

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Sommaire des Actes du colloque Le Lot à travers l’histoire



Très vite, les vignes reconstituées deviennent un bien précieux entre tous. Il s’agit donc de les protéger de la gourmandise des animaux errants et… de ses voisins ! Les procès, là aussi, se multiplient. Citons celui opposant, en septembre 1512, noble Guillaume Conduché, prêtre, recteur de Montbrun et chapelain de la chapellenie de sainte Catherine en l’église de Saint-Cirq, à un groupe de tenanciers solidaires, les « honnêtes hommes » Bertrand Lolmet, Pierre Pezet, Guillaume Ganil, meunier, et Gisbert Guiral. Le conflit porte sur la jouissance d’un chemin au terroir de La Lesa d’où part, sur la gauche du chemin public appelé Del Py, un chemin de servitude montant directement jusqu’à la vigne de Guillaume Lagarrigue et ensuite longeant le bout (parte capitis) des vignes des prêtres Jean Escudier et Guillaume Conduché, pour aboutir aux vignes desdits Lolmet, Pezet, Ganil et Guiral. On a donc affaire à un terroir entièrement dédié au vignoble, hélas encore une fois non identifiable aujourd’hui. Guillaume Conduché, en sa qualité d’ecclésiastique, a assigné ses adversaires devant le tribunal cadurcien de l’officialité mais, comme souvent, accepte de transiger. Les parties finissent par conclure un accord qui prévoit que les défenseurs auront la faculté d’utiliser le chemin en contentieux comme chemin piétonnier (cami de pe), sauf au temps des vendanges où ils pourront y faire circuler les chevaux et autres animaux de bât, cette autorisation étant élargie, fait intéressant, au transport du fumier destiné aux vignes. Une seconde clause oblige les défenseurs à tenir ensuite ce chemin fermé (barrat) avec des boissos (buis) « ou autrement selon leurs facultés et possibilités » afin que les vignes ne soient pas endommagées. Enfin, Guillaume Conduché tiendra les défenseurs quittes des frais de justice engagés devant l’officialité, excepté ceux faits à leur demande5. Dans le même esprit, l’accord du 16 novembre 1518 censé éteindre la querelle de succession qui oppose les deux fils d’Antoine de Saint-Géry, Pierre-Raymond et son cadet Guillaume, prêtre, prévoit de laisser à ce dernier une vigne au terroir de Coudoulous et un « hermail » contigu, le tout confrontant le chemin appelé Lo cami de la abeurada de Codolos et le roc de Coudoulous. Mais il ajoute que Pierre-Raymond devra faire barrer de pierre sèche (peyra secca) ladite vigne du côté du chemin menant le bétail à l’abreuvoir du Célé6. Une transaction postérieure, du 15 octobre 1526, passée au « repaire de la Tour de Faure », réconcilie deux fractions des Faure en dispute au sujet d’une terre herme et une vigne contigüe au « Pech de Plas alias de Faure ». L’accord qui conclut la querelle de famille délimite la part de chaque groupe en utilisant les bornes (bolas), bien sûr, mais aussi les haies (broals) et murets (parets) qui entourent et séparent les vignes du lieu7.

Deux faits ont pesé sur ses débuts. D’abord sa réception en présence de tous les services du département par son prédécesseur, Loïc Petit, qui s’était distingué pendant trois ans par son zèle à appliquer les directives de Vichy, son mépris des notables et sa répression contre les ennemis du régime. Son successeur, très attendu, allait-il suivre le même chemin ? En second lieu on retiendra sa convocation officielle dans un Vichy bien morne où il fut reçu par le Maréchal et Pierre Laval, le 16 mars 1944. Respect et admiration pour l’un et compréhension pour l’autre.
À Cahors, il put s’appuyer sur une équipe assez disparate : un secrétaire général loyal et compétent, Jean Bourrut-Lacouture, un chef de cabinet nommé par Vichy, Michel Borra, œil du ministère sur le préfet. Il pouvait compter sur son sous-préfet de Gourdon, Jacques Bruneau, bien moins sur celui de Figeac, Jacques Alibert, fils d’un ancien garde des Sceaux de Vichy, isolé et dépassé. Précieux, M. Gay, directeur des services agricoles, fin connaisseur de la société rurale lotoise, Roger Heim, commissaire aux renseignements généraux qui parcourait le Lot avec sa Simca 5 pour prévenir les maquis d’une attaque de la Gestapo !

S’il a très vite rompu avec la politique de son prédécesseur en libérant les « internés administratifs » et en renouant avec les anciens parlementaires et notables du précédent régime, il se trouva aussi confronté à la réalité de la violence et à son incapacité à la contrôler. Avec Pierre Laborie on distingue une première phase de mars à mai 1944. Elle est marquée par une intense activité des maquis qui arrivent à tenir des zones entières. Les affrontements avec les Allemands sont exceptionnels tandis que se multiplient les actions contre les miliciens, les collaborateurs actifs..