Sommaire des actes du colloque
(suite)
NATURE , CULTURE, ET PATRIMOINE EN QUERCY
L’histoire du stade Lucien-Desprats à Cahors Jean-Louis Conte
Quand André Breton découvrait Saint-Cirq-Lapopie, Michel Auvray
Quelques oiseaux en liste rouge observables dans le Lot, rares, nicheurs, hivernants ou de passage, Alain Fouclet
La loutre d’Europe, histoire d’un retour, Mathieu Flaujac
Le « Lot illustré » de Léon Mailhol : un inventaire photographique du patrimoine lotois, Joanna Cassoudesalle
Jean Mouliérat, le ténor quercynois mécène et restaurateur du château de Castelnau-Bretenoux, Danièle Mariotto
Les fièvres du phosphate, Thierry Pélissié
A propos des auteurs et des musiciens
L‘histoire du stade Lucien-Desprats à Cahors
Jean-Louis Conte
L’histoire du stade Lucien-Desprats débute avec la création d’une équipe de « football-rugby », le futur Stade cadurcien.Le 26 octobre 1910, à l’initiative de Paul Orliac, pharmacien à Cahors, une poignée de jeunes sportifs souhaitent créer une société sportive pour jouer au football. « Football » en effet, car à cette époque on parlait de football et non de rugby mais le jeu pratiqué se jouait avec les mains et les pieds. Mais Cahors ne possédait pas de terrain digne de ce nom. Le colonel Reibell, commandant le 7e régiment d’infanterie, va débloquer la situation. Il propose de prêter le terrain situé au lieu-dit Roc de l’Agasse où joue l’équipe du régiment. À la même époque, signe avant-coureur, un jeune rameur nommé Lucien Desprats avait l’habitude, une fois l’entraînement terminé, de traverser le Lot pour aller jouer au football avec des camarades, sur un pré situé sur l’île. ………

(coll. Bernard Grenier)

Quand André Breton découvrait Saint-Cirq-Lapopie
Michel Auvray

devenue maison André-Breton
Le vendredi 5 août 2021, la Société des études du Lot organisait l’une de ses « sorties » à Saint-Cirq-Lapopie. Malgré la présence de nombreux touristes, notre plaisir était grand : l’historien médiéviste Patrice Foissac, qui venait de travailler à un ouvrage sur le riche passé de ce village, était ce jour-là notre guide.Parvenus presque au terme de notre visite, devant l’auberge des Mariniers où résida quinze étés durant André Breton, Patrice eut la gentillesse de me donner la parole : après cinq ans de recherches, je venais de publier une Histoire des Citoyens du Monde. J’entrepris donc de situer brièvement le parcours du poète surréaliste dans cette épopée.



De g. à d. : borne de Saint-Cirq-Lapopie à Bancourel (2014), borne au pont Valentré, Cahors (2019) et nouvelle borne de Saint-Cirq-Lapopie (2019) (Photos Michel Auvray).
Quelques oiseaux en liste rouge observables dans le Lot, rares, nicheurs, hivernants ou de passage

La huppe fasciée (photo Alain Fouclet)
Alain Fouclet
Cette étude se propose d’aborder la situation présente d’un certain nombre d’oiseaux nicheurs, hivernants et de passage, observables dans le Lot, tels que les répertorie la « Liste rouge ». La Liste rouge nationale permet de mesurer le degré de menace pesant sur les espèces d’oiseaux recensées sur le territoire métropolitain, pour chacun de leur statut de présence (nicheur, hivernant ou de passage). L’état des lieux a été mené par le Comité français de l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) et le Muséum national d’Histoire naturelle, en partenariat avec la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO), la Société d’études ornithologiques de France et l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).



De g. à d.: guêpier d’Europe, martin-pêcheur d’Europe et chardonneret élégant (photos Alain Fouclet)
La loutre d’Europe, histoire d’un retour
Mathieu Flaujac
La loutre d’Europe (lutra, Linné) est un mammifère carnivore aquatique de la famille des mustélidés, au même titre que le blaireau, la martre, la fouine, et de la sous-famille des lutrinés dont elle est la seule représentante en France métropolitaine.Son adaptation aux milieux aquatiques en fait une nageuse et une pêcheuse hors pair au comportement vif.


(photo Vincent Lagarrigue)
Son corps est allongé, fusiforme, généralement pourvu d’une longue queue effilée, alors que ses pattes sont courtes et munies d’une palmure entre les doigts. Le pelage, très dense, est de ce fait imperméable à l’eau.Qui parle de loutre a souvent en tête l’image de la loutre de mer, sympathique grosse peluche flottant sur le dos, cassant un oursin sur son ventre à l’aide d’une pierre et frayant, en fait, dans le Pacifique Nord.La confusion est facile car il existe treize espèces de loutres à travers le monde. Leur sous-famille (les lutrinés) est assez uni forme et les diverses espèces sont fort semblables, tant au niveau de la forme générale que de la coloration. La plus proche parente étant la loutre de rivière (lutra canadensis) avec qui on la confondrait volontiers si elles ne vivaient toutes deux sur deux continents bien séparés.Le mot « loutre » vient du latin lutra ou lytra, mot construit sur une racine qui existe en latin, mais dont l’origine est grecque: lùo qui signifie laver ou baigner, du grec louô de même sens.
Le «Lot illustré» de Léon Mailhol : un inventatre photographique du patrimoine lotois
Joanna Cassoudesalle
Léon Mailhol était un instituteur passionné d’histoire et de patrimoine. Né à Castelnau-Montratier en 1888 et décédé à Cahors en 1960, il a exercé en tant qu’instituteur à Saint-Germain-du-Bel-Air, à Terrou puis, à partir de 1932, à Sauzet. Amateur d’histoire et d’archéologie locale, dans les années 1930 il entreprend à titre personnel d’établir un inventaire photographique du patrimoine lotois. Son départ à la retraite anticipée vers 1937 lui donne l’occasion de se consacrer entièrement à ce vaste chantier. Ses fils Pierre (1925-1974) et, dans une bien moindre mesure, Jean-Marc (1929-2020), ont participé à ce projet. En particulier Pierre qui, à partir de 1956, aurait fortement secondé Léon Mailhol dans ses campagnes photographiques et les aurait poursuivies en pointillé jusque dans les années 1960.




Pressoir à huile aux Bories
Puits-pigeonnier communal à Plagnoles
Tuilerie de Puy Blanc
Borne de Terral avec croix de Malte, Sénaillac-Latronquière
Jean Mouliérat, le ténor quercynois mécène et restaurateur du château de Castelnau-Bretenoux
Danièle Mariotto

Castelnau-Bretenoux, 1931
Né à Vers en 1853, Jean Mouliérat, après la découverte fortuite de son donpendant son service militaire, entre au Conservatoire et fait une carrière de ténor à l’Opéra-Comique. Il interprète les plus grands rôles : Andréa, dans Le Secret, d’Auber, sur un livret de Scribe, Wilhem Meister, dans Mignon, d’Ambroise Thomas, Tybalt dans Roméo et Juliette de Gounod, Don José dans Carmen de Bizet, Tamino dans La Flûte enchantée de Mozart, Alfredo dans La Traviata de Verdi. En 1893, il brillera dans le Werther de Massenet, qui lui dédicaça une photographie, conservée au château de Castelnau-Bretenoux, qui abrite une collection de ses costumes de scène de Manon à Werther.Atteint d’une maladie des cordes vocales, il doit mettre un terme à sa carrière en 1898.
Thierry Pélissié

Les phosphatières s’apparentent à des gouffres perdus au milieu des bois dans la partie sud des Causses du Quercy (figure 1). Et pourtant, même si encore aujourd’hui la tentation est grande d’utiliser ces cavités comme dépôts d’ordures clandestins, leurs richesses patrimoniales sont incomparables. S’y cachent des éléments exceptionnels suscitant, depuis le XIXe siècle, une grande fébrilité dans les domaines industriels mais également paléontologiques, géologiques et environnementaux.
Au début du XIXe siècle, le rôle fertilisant du phosphate fut âprement discuté avant d’être définitivement validé. En 1887, Stanislas Meunier écrivait: « On peut dire que l’importance agricole d’un pays est exactement mesurée par la quantité de phosphate de chaux qu’il consomme. » Dans le contexte de la révolution industrielle, afin d’améliorer la productivité agricole, une véritable fièvre saisit l’Europe.

(colletion Trutat, Musée d’histoire naturelle, Toulouse)
A propos des auteurs et des musiciens
Jean-Pierre Amalric a été professeur à l’Université de Toulouse Jean-Jaurès. Il a présidé de 2000 à 2010 la Fédération historique de Midi-Pyrénées.
Michel Auvray, historien et journaliste, a travaillé dans l’éducation populaire (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation actives), a dirigé les publications et les activités culturelles du Comité d’action et d’entraide sociales du CNRS
Étienne Baux, agrégé d’histoire, a enseigné aux lycées Gambetta et Clément-Marot de Cahors.
Nelly Blaya est une photographe passionnée, qui a décidé, dès ses débuts professionnels, que le département du Lot suffirait à combler ses désirs d’images.
Jacques Carral,est administrateur civil honoraire. Docteur ès lettres, ancien élève de l’École nationale d’administration, il est également diplômé de l’Institut d’études théâtrales de l’Université Paris-Sorbonne.
Emmanuel Carrère : après une maîtrise d’histoire sur la Seconde Guerre mondiale, préparée aux États-Unis, et un diplôme universitaire d’études touristiques, il choisit l’animation du patrimoine.
Joanna Cassoudesalle est archiviste, chargée des archives figurées, sonores et audiovisuelles aux Archives départementales du Lot. Diplômée d’une maîtrise en histoire de l’art et d’un master archives et images de l’Université de Toulouse-2.
Chantale Chabaud, professeure certifiée puis agrégée d’histoire-géographie au collège Gambetta de Cahors, elle a été en charge du service éducatif des Archives départementales du Lot de 1996 à 2008.
Jean-Louis Conte est retraité de l’agriculture. Passionné par l’histoire du département du Lot et celle du bagne, Enzo Delpech, originaire de Gramat, est spécialisé sur la période contemporaine et notamment sur le XXe siècle dans le département du Lot. Il a soutenu un master recherche en histoire à la Faculté des lettres et des sciences humaines de Limoges.
Geneviève Dreyfus-Armand a tous ses ascendants originaires du Lot. Conservateur général des bibliothèques, docteur en histoire, directrice honoraire de La Contemporaine, bibliothèque, archives et musée des mondes contemporains, Université de Paris Nanterre.
Mathieu Flaujac, animateur nature de formation, passionné par l’ornithologie et la botanique, a passé de nombreuses années dans les Pyrénées à accompagner des groupes d’enfants et d’adultes à la rencontre de la nature sauvage.
Patrice Foissac, professeur d’histoire-géographie honoraire, docteur en histoire médiévale de l’Université Toulouse-Jean-Jaurès, chercheur associé à l’UMR Framespa1-groupe studium, ancien président de la SEL.
Alain Fouclet, ancien professeur de génie électronique (sciences de l’ingénieur). Après des études de photographie au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) en complément de sa formation de sciences physiques, il a pratiqué la photographie scientifique au laboratoire de recherche appliquée de la CII-Honeywell Bull dans les années 1970.
Maxime Gazaud, originaire de Saint-Daunès, titulaire d’un master en histoire médiévale à l’Université Toulouse-2 Jean-Jaurès.
Marc Lecuru, né le 11 août 1947. Chirurgien-dentiste retraité. Maire de Cahors de 2003 à 2008. Président de la Société des études du Lot depuis 2021.
Danièle Mariotto, titulaire d’une maîtrise d’histoire, est retraitée de l’administration de l’Éducation nationale depuis 2015.
Charles Montin est ancien élève de l’École nationale d’administration, diplômé de Sciences-Po et de la Sorbonne. À l’issue d’une carrière à Paris et à l’international (ONU, OTAN, etc.), il se retire en 2014 dans le village de ses ancêtres.
Thierry Pélissié, géologue et spéléologue, il arpente les « dessus et les dessous » des Causses depuis son enfance. Enseignant en Sciences de la vie et de la terre (SVT) pendant plus de trente ans, il participe aux travaux de recherche, sur le Jurassique du Quercy avec l’université de Toulouse et sur les phosphatières avec l’Institut des sciences de l’évolution de Montpellier.
Guy Réveillac a été instituteur dans l’enseignement public, exerçant dans des classes de tous niveaux tout en s’impliquant dans des associations de l’éducation populaire. Les huit dernières années d’activité, il a accompagné, comme enseignant spécialisé, des élèves handicapés moteurs intégrés dans des établissements ordinaires, de l’école maternelle jusqu’au lycée.
Didier Rigal est un archéologue lotois responsable d’opérations à l’Institut national des recherches archéologiques préventives (INRAP), chercheur à l’UMR 5608 « Traces » de Toulouse, administrateur de la Société des études du Lot et président de l’association Archéologie lotoise. Il a dirigé de nombreuses fouilles préventives dans le Lot,
Jean-Michel Rivière. Retraité du ministère de l’Intérieur. Attaché de préfecture. Carrière entièrement effectuée à la préfecture du Lot. Jusqu’en 2015, chargé de la communication interministérielle et de la préparation des dossiers du préfet.
Michaël Vidal a étudié la flûte à bec aux Conservatoires de Clermont-Ferrand et de Saint-Étienne, où il a suivi également des cours de piano. Après une licence de musicologie, il a étudié au Centre de musique ancienne de Genève. Titulaire d’un master de musicologie, iI est un musicien multi-instrumentiste formé aux musiques traditionnelles.
Des associations culturelles du Lot
En clôture du colloque, la SEL a donné la parole à des associations amies et partenaires pour présenter leurs activités sur le modèle de « Ma thèse en 180 secondes ». Les associations suivantes ont bien voulu répondre à notre appel et se faire représenter, nous les remercions chaleureusement ainsi que Patrice Foissac, coordonnateur du Forum des associations :
Gilles Chevriau pour Quercy-net, le Portail internet du Quercy
Jean Ripert pour Carrefour des sciences et des arts
Philippe Deladerrière pour l’Association de Recherche pour l’Histoire des Familles (ARHFA)
Jean de Chalain pour l’Association pour la sauvegarde des maisons et paysages du Quercy (ASMPQ)
Jean-Luc Couderc pour Les Amis du musée de la Résistance, de la Déportation et de la Libération du Lot
Gilles Fau pour Racines, canton de Gramat
Jean-Marc Tabarly pour les Amis du pays de Saint-Céré
Françoise Costelloe pour Latitude Les Amis de Barbara Phillips (Saint-Martin-
Sans oublier tous ceux et celles, nombreux et nombreuses, qui ont œuvré pour la réussite du colloque, nous tenons à remercier aussi les personnes qui ont rendu possible et attrayante la publication des Actes :
Les membres du CA de la SEL, les Archives départementales du Lot, Michel Auvray; Nelly Blaya, Philippe Deladerrière, Patricia Girardi, Christine Martinez, Charles Montin, Jean-Louis Nespoulous, Jean-Michel Rivière, Xavier et Mickaël Vidal , les nombreux partenaires de la SEL, qui ont rendu possibles l’organisation du colloque et la publication des Actes.
