Nicola Savy –
Au-delà de ses fortifications, qu’était donc une ville fortifiée pendant la guerre de Cent Ans ? A part quelques faits généraux relevant de l’évidence, on ne sait que peu de choses sur la façon dont les différents types d’armement étaient utilisés et combinés pour porter les coups les plus efficaces à un éventuel assaillant. Le but du présent ouvrage est de combler cette lacune en expliquant, entre autres, à quoi servaient les énormes trébuchets et leurs boulets de 300 kg, comment les arbalètes étaient positionnées sur les ouvrages de défense, de quelle façon les mélanges irritants étaient utilisés, ou encore quel genre de tir effectuaient les canons. La façon dont la trame urbaine était aménagée pour augmenter le rendement des armes est elle aussi mise en évidence avec des exemples précis. Surtout, au delà, cet ouvrage fait la part belle à l’étude de la tactique qui présidait à la mise en oeuvre de tous ces moyens de défense. Les informations qui ont servi à l’élaborer proviennent de l’important corpus documentaire et des traces archéologiques que nous ont légués les villes du grand ensemble constitué par les provinces de l’Agenais, du Périgord, du Bas-Limousin, de la Haute-Auvergne, du Quercy, du Rouergue et de l’Albigeois. Au final, battant en brêche nombre d’idées reçues, il permet de découvrir des systèmes défensifs élaborés de manière logique, cohérents, efficaces et bien plus proches des systèmes modernes que l’on pourrait initialement le penser