Sorties 2019




Au premier abord l’église paroissiale Saint-Geniès d’Aynac n’attire pas le regard du visiteur. En effet, l’édifice n’a conservé de son passé médiéval que le chevet et une partie du transept, le reste ayant fait l’objet de multiples reconstructions suite à des effondrements la nef actuelle datant de la campagne de travaux de 1882. Notre sociétaire Francis Kelly, historien de l’art et présent sur les lieux ce dimanche, a eu l’extrême amabilité de nous faire parvenir un texte que nous livrons ici in extenso et qui complètera les études de Valérie Rousset (2005) et Anaïs Charrier (2007) ainsi que la notice n° 13 (p. 146-147) de l’ouvrage de référence Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot : « L’église paroissiale d’Aynac est réputée à juste titre pour le modèle de son chevet roman avec ses trois absides inter-communicantes et en échelon, pour les chapiteaux historiés des piliers de la croisée du transept et pour la qualité des enrichissements aux ouvertures (avec leurs chapiteaux dits « en bagues »), aux cordons à billettes et surtout aux bases enrichies des piliers à la croisée du transept. Pour les spécialistes, il y a même un panneau d’origine inconnue avec un fragment de résurrection.



Commarque, commune des Eyzies, abusivement connu sous l’étiquette de « château de Commarque », présente en fait un ensemble castral médiéval ayant abrité plusieurs familles nobles donc plusieurs « châteaux » et, très certainement, un véritable village.
Le site est difficile d’accès, à la fois par la route et, sur place, par le cheminement de la visite qui débute par les plus bas niveaux pour se terminer en haut du donjon du château des Beynac qui domine l’ensemble. Mais il y a une logique à cette escalade puisque l’occupation du site 3 une vallée portant deux axes commerciaux importants, ceux de Cahors à Périgueux (notre excellent guide, archéologue, nous signale d’ailleurs y avoir trouvé des deniers cahorsins) et de Brive à Bergerac est préhistorique. Des fouilles sont d’ailleurs encore en cours pour dégager des alluvions le réseau des abris sous roche et cavernes des falaises bordant le ruisseau de La Beune.
La visite commence donc par le « fort troglodyte », en léger surplomb du fond de vallée, où notre guide donne l’explication générale du site ainsi que son historique. Propriété privée, l’ensemble, après un très long abandon, a été racheté en 1968 par un descendant de la famille éponyme, Hubert de Commarque. Le site est alors non seulement réduit à l’état de ruines mais, envahi par une abondante végétation, il ne laisse apparaître que les ensembles les plus imposants, notamment le donjon des Beynac. C’est dire l’ampleur des travaux de dégagement entrepris depuis 1994 et accompagnés des indispensables recherches archéologiques qui ne permettent encore qu9une vue partielle du castrum.